Voilà un curieux titre. Voyons les définitions selon wikipedia et le dictionnaire Larousse :
Animisme (du latin animus, originellement « esprit », puis « âme ») est la croyance en un esprit, une force vitale qui anime les êtres vivants, les objets, mais aussi les éléments naturels, comme les pierres ou le vent, ainsi qu’en des génies protecteurs.
Pragmatisme (allemand pragmaticus, de grec pragmatikos, qui concerne l’action). Doctrine qui prend pour critère de vérité le fait de fonctionner réellement de réussir pratiquement.
À moins que quelqu’un ait dit ou pratiqué cela avant moi, je crois que je viens d’inventer une nouvelle philosophie écologique et politique : l’animisme pragmatique.
Je trouve que la pensée et le raisonnement sont source de beaucoup d’amusement. C’est comme un jeu de construction, mais dans un univers non physique. Du coup, on peut faire beaucoup de choses sans aucun risque pour qui que ce soit ou quoi que ce soit. Après, libre à chacun de mettre les principes en application ou non pour voir s’ils fonctionnent.
J’ai choisi le terme animisme parce que spirituel implique d’autres notions qui peuvent prêter à confusion (spiritisme, divination, prière, Dieu ou dieux, démons, croyances religieuses de toute sorte). Le mot « animisme » est la croyance en un esprit, une force vitale qui anime les êtres vivants… ». Je conserve cette partie de la définition. On pourrait discuter du reste, mais en ce qui nous concerne, je vais rester avec le vivant comme quelque chose de distinct du purement physique (temps, espace, énergie et matière).
Quand on observe la vie qui nous entoure, on voit bien qu’il y a une différence entre un poteau en ciment et un arbre. Le poteau ne fait que se tenir là selon certaines lois physiques tandis que l’arbre fait un tas de choses intéressantes. Il suffit de lire les comptes-rendus des biologistes pour s’apercevoir que l’arbre possède une intelligence – peut-être même assez similaire à la nôtre.
Il y a une sorte d’animus, une force vitale non physique qui animerait la matière et l’énergie physiques. Je choisis délibérément cette option pour construire cette théorie écologique, car elle nous apporte des définitions intéressantes pour le raisonnement, l’enseignement et l’organisation politique future de la société.
D’une croyance, je déplace l’animisme dans la catégorie « postulat » ce qui nous donne l’animisme pragmatique.
Dans cette théorie, je considère l’être humain comme doté d’une énergie vitale intelligente, non physique, mais imprégnant la matière pour l’organiser et la rendre malléable et manœuvrable. Ce qui nous donne, après des milliards d’années d’évolution, de tentatives, d’échecs et de réussites, une expérience considérable qui ferait pâlir d’envie nos plus brillants savants. C’est quand même inouï ce que la vie parvient à faire avec de la matière ou de l’énergie. Maintenant, comment celle-ci commande, développe et organise le cerveau dépasse l’entendement. Je crois qu’on a à bord un chef mécanicien particulièrement compétent qui n’a même pas besoin de recevoir d’ordres pour faire des merveilles dans un corps souvent malmené.
Le côté pragmatique concerne principalement l’élaboration de définitions et de principes. Nous avons une planète à remettre en état. Les théories matérialistes actuelles de même que les croyances religieuses ne nous apportent pas de principes utiles. Les théories et dogmes des deux derniers siècles ne nous ont apporté que des guerres abominables, la dévastation des ressources, l’anéantissement d’espèces entières et autres maux qui sont principalement dus à une inaptitude à penser plus loin que le bout de son nez. Nous nous sommes adonnés à l’arrogance – nous les humains, l’espèce supérieure. Nous nous sommes comportés en dieux maudits – les joies du matérialisme – pas d’âme, pas d’avant, pas d’après, pas de futur. Alors effectivement, pourquoi ne pas exterminer le magnifique peuple des éléphants pour leur arracher les défenses et les vendre à prix d’or. Pas de conscience, pas de morale ! Ce ne sont « que des animaux », objets potentiels de commerce juteux.
En ajoutant une âme à ces animaux, nous obtenons une conscience, un être vivant doté d’émotions, de pensée, d’amour, des gens très proches de nous finalement. Pareil pour les gorilles et d’autres gens parfaitement sympathiques. J’aimerais bien taper la belotte avec un gorille, un lion et un raton-laveur un de ces jours. Mais je m’égare.
Je sais que cela peut paraître irréel pour certaines personnes, mais nous devons parler d’une autre civilisation avec d’autres valeurs, d’autres manières de raisonner. Peut-être que ce raisonnement rejoindra d’autres courants de pensée et d’action pour ajouter une pierre à l’édifice. Ne tombons pas dans le fléau si tentant de l’asservissement de l’âme humaine par la machine. Élevons plutôt l’âme afin que la machine nous serve, mais cette fois pour atteindre une harmonie entre l’Homme et la Nature.
J’aurais aimé que cette énergie vitale ait un nom reconnaissable. On pourrait l’appeler « l’animus » ou l’énervie (énergie de vie ou énergie vitale), mais peu importe. Nous l’appellerons énergie vitale, vie, âme ou esprit pour désigner la même chose : le capitaine du vaisseau appelé organisme, qu’il soit humain ou abeille ou chêne, ou vert de terre, lion, éléphant, etc. Mais préoccupons-nous d’abord de l’humain parce que le problème, c’est nous.
Pour résumer, nous faisons de l’animisme, un sujet utile pour changer notre état d’esprit à des fins écologiques.
Dans le prochain article, nous verrons quelques définitions utiles.
