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par Tétard dingue (12 points) dans Collaboratif
Bonjour,

J'ai dans l'idée d'écrire, en mode collectif, un précis, petit livre, facile à lire, sur la -fin de notre civilisation- et ses conséquences.

J'aimerai de l'aide, surtout pour les projections des comportements humains.

Merci de votre aide

2 Réponses

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par Batracien fou (386 points)
Salut Merclaw, ta proposition me va bien, car j'avais initié cette réflexion dans le canal #sociologie-de-l'effondrement, et ton idée rerjoint la mienne!

voici rapidement les déclinaison possible d'effondrements, il faut creuser et proposer les solutions en face!

1) Effondrement rapide: un seul événement dans le monde (guerre civile au Venezuela ou tension guerrière AS et Iran...) pourraient entraîner un effondrement du monde occidental en quelques semaines, moins d'une semaine de provision à paris...etc... et c'est le chaos ici et idem dans le monde Occidental. On aura beau s'être préparé avec quelques coins de jardinage en plus et alors? comment nourrir des millions de personnes? les implications on peut les imaginer.... en tout cas je pense qu'il faut les prévoirs

2) effondrement par accous: des pans du monde occidental s'effondrent petit à petit que faire? s'enfermer, aller à leur secours? Toujours pareil, sommes nous en mesure de nourrir des millions de personnes.

3) effondrement doux: peu probable mais dans ce cas, permaculture ou tout est valorisable selon les saisons

L'effondrement est là, mais sous quelle forme? évidemment le fait de comprendre ne ferme la porte en rien, et la permaculture est fondamentalement.... mais quid d'un effondrement brutal qui va tout dézinguer en quelques semaines?

Voilà, pour en discuter poeut-être sur un nouveau canal ou une page WIKI dédiée, on peut voir avec les jardinniers situ veux

Bonne soirée

Alain
par Tétard dingue (12 points)
Bonjour Alain,

Dans mon esprit, il faut distinguer ce qui est certain de ce qui est aléatoire.
Effondrement il y aura. Ca c'est certain.
Comment, ça c'est aléatoire. Donc ne perdons pas de temps en digression.
Alors, il faut distinguer ce qui est endogène de ce qui est exogène.
Je crois qu'il est important de réfléchir sur le comportement à adopter avant l'effondrement et celui à adopter après.
Avant pour limiter autant que l'on peut les effets désagréables, après pour continuer à vivre du mieux que l'on peut.
J'ai dans l'idée, pour l'après, de revenir à l'esprit de meute. Et définir quelles sont les qualités de cette meute.
Voilà en bref les idées que j'aimerai coucher sur papier.

Bonne journée
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par (3 points)
Je suis intéressé pour participer à ce petit livre, mais c'est tellement vaste comme question que je ne sais pas par où commencer.
Je pense à "L'entraide, l'autre loi de la jungle" de Servigne et Chapelle, qui vise à modifier l'imaginaire collectif présentant un humain qui revient à la brutalité et la barbarie une fois le système effondré. Ils montrent que l'entraide est présente partout dans la nature, que l'état "sauvage" n'est pas un état compétitif par essence et que ce n'est pas le plus fort qui gagne, que dans l'immense majorité des cas de catastrophes naturelles les humains se sont comportés avec altruisme dans l'ensemble, et les phénomènes de pillages ou d'agressivités étaient marginaux et surmédiatisés pour correspondre à ce qu'on veut voir : du sang, des gens désespérés qui s'entretuent pour leur survie. Ben non, c'est pas ça qui arrive bien souvent. Les gens s'entraident énormément dans la détresse.
Après si la situation dure, ça peut évoluer vers d'autres configurations. Pour ça on peut regarder les exemples de la Grèce, où le repli identitaire a cotoyé les élans de solidarité et d'autogestion, ou encore la Lybie qui était formée d'un agrégat ethnique tenu ensemble par un régime autoritaire, et qui s'est redivisée selon les ethnies après l'effondrement de ce régime. C'est aujourd'hui la barbarie qui l'emporte là bas d'ailleurs, mais peut-être que cela correspondait à l'état d'esprit de la majorité de la population qui y vivait.
Dans les pays comme la France, un effondrement ne génèrerait pas du tout les mêmes réactions, au vu des différences culturelles. La plupart des occidentaux sont incapables de tuer eux-même un poulet pour le manger, alors ça m'étonnerait qu'ils versent massivement dans la brutalité, et ça m'étonnerait aussi que de vastes réseaux d'entraide se mettent en place du jour au lendemain vu le niveau d'individualisme atteint. Ce serait plutot le genre de peuple servile qui devient apathique et se laisse crever de faim, faisant la queue chaque jour devant les rations délivrées au compte-goutte par d'éventuels restes de pouvoir locaux (mafieux? militaires?), ou tentant de survivre "gentiment" comme ce cher Viggo Mortensen avec son fils dans "La Route".
Ca éveille plein de pistes de réflexions, qu'on peut continuer de creuser ensemble si tu veux.
par Tétard dingue (12 points)
Bonjour et merci de ton retour !
Je pense également que l'entraide est une valeur fondamentale. Le but du précis est de souligner, in fine, que l'esprit de meute est un pilier qui va aider.
J'aimerai, par un écrit clair et précis, indiquer une méthode pour constituer une meute. Sur quels critères choisir les membres, quelles valeurs.
Seul l'humain peut se sauver.
Bonne soirée
par (3 points)
L'esprit de meute? C'est d'un niveau très bas dans l'échelle des modes d'organisation, et nous (en tant que société moderne) n'en sommes plus là depuis longtemps, inutile d'essayer d'y revenir même après un effondrement. C'est une question de niveau de conscience. Pour mieux comprendre les différents types d'organisation en fonction du niveau de conscience d'une société (et donc de chaque individu qui la compose), je t'invite à t'intéresser à la spirale dynamique : http://www.spiraledynamique.com/Theorie/
Ensuite, tu peux te pencher sur la question des modes de gouvernance, beaucoup de gens planchent sur l'organisation horizontale et efficiente, comme l'Université du Nous qui est très connue.
Perso je travaille en Gouvernance Organique, c'est encore une autre approche qui va plus loin sur l'aspect personnel et spirituel. La question de créer un groupe humain durable et épanouissant pour chaque individu est au coeur de nos préoccupations.
D'abord nous partons du principe que pour se réunir il faut une raison d'être commune. La raison d'être d'une meute est la survie dans un environnement hostile. C'est le niveau zéro de la raison d'être, celui qui respecte le moins le bien-être de l'individu puisque ce qui compte, c'est la survie du collectif. Peut-être qu'on en reviendra là, je ne pense pas. En tout cas, pas moi.
Ensuite, à un  niveau plus élevé de raison d'être tu peux avoir des groupes dont les intentions sont dirigées envers le respect et la protection de la nature, le développement harmonieux des individus et la guérison des blessures traumatiques, l'aide aux plus démunis, la recherche d'autonomie alimentaire et énergétique... Tout ça ce sont les éléments d'une vision d'ensemble qui va rassembler les membres de ton futur collectif. Il faudra que chaque membre se reconnaisse profondément dans cette vision, qu'il se l'approprie c'est à dire qu'il trouve comment lui peut participer en faisant pleinement ce qu'il aime faire la majorité du temps, pour que son action ait du sens et ne soit pas contre-productive ou épuisante pour lui et le collectif.
Donc tu as ton groupe de gens connectés par une raison d'être commune, où chacun participe en faisant ce qu'il aime profondément. C'est super. Quoi d'autre?
Vous allez rencontrer des tensions. Tous les jours. Des montagnes de tensions, des petites, des moyennes et des énormes. Il va falloir apprendre à les exprimer, les comprendre, sur le plan superficiel (ce qui se passe concrètement) comme sur le plan profond (ce que ça active comme blessure chez chacun) et savoir guérir sur le plan profond pour éviter que ça ne ressurgisse sans cesse sur le superficiel. Ca implique donc une pratique thérapeutique et spirituelle quotidienne, une certaine hygiène de vie et un développement de l'intelligence émotionnelle.
Bon. On a un collectif qui a une raison d'être commune forte, où chacun participe en faisant ce qu'il aime la majorité du temps (le reste étant dédié aux tâches, aux travaux à faire pour faire avancer le schmiliblick du collectif), où l'on sait traiter les tensions et aller au fond des choses pour en même temps guérir nos blessures individuelles et libérer nos émotions enfouies. Il nous reste quoi? Apprendre à kiffer la vie. Seul, avec un.e amant.e, avec un.e ami.e, avec un.e parent.e, avec des arbres, avec des enfants, avec des chats ou des chevaux,  
bref apprendre à apprécier chaque moment de cette vie puisqu'elle peut bien se finir un jour, l'effondrement nous le rappelle suffisamment bien.
Voilà ma vision de l'avenir en collectif. Et accessoirement un bon début de bonheur, que je vis chaque jour et de plus en plus.
par Tétard déjanté (16 points)
qu'est-ce que la gouvernance organique?
par Tétard dingue (12 points)
Bonsoir.
Merci pour ton analyse. Le terme "meute" est alors mal choisi. Je reformule donc.
Comment constituer un groupe assez intelligent pour surmonter les épreuves de la vie et surtout, assez intelligent pour rester ouvert aux autres.
Je pensais à une tenter d'expliquer une méthode pour se regrouper par affinités et aussi par compétences. L'esprit de groupe est aussi important, car c'est dans l'action collective que naît l'efficacité. Il faudrait essayer d'expliquer ça en synthèse, ça pourrait donner des idées à certains.

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