Je suis en train d'écrire un conte subversif je vous partage l'introduction qui n'est encore qu'un brouillon:
"En des temps obscurs, le monde des êtres qui parlent était divisé.
La guerre régnaient entre les peuples, entre les personnes mais la bataille la plus intense se livrait au sein de chacun.
Les cœurs des hommes et des femmes étaient enfermés dans des prisons cousues de fils d'or et d'acier.
Les âmes des hommes et des femmes étaient enfouies dans le sable de déserts lointains, oubliés.
Vivre sans cœur ni âme, ces drôles de gens s'y étaient habitués.
Ils étaient perdus dans leurs idées, leurs opinions qui avaient plus de valeurs que les sentiments.
Les sentiments avaient d'ailleurs plus ou moins disparus.
On eut dit qu'il existait encore quelques artistes qui vivaient dans des forêts.
On eut murmuré encore, que parfois ils s'aimaient et pleuraient.
Les sociétés des Thermophages (cela signifie qui se nourrit de chaleur) qu'ils soient du Nord ou du Sud, de l'Ouest et même parfois de l'Est avaient perdu la clé du cœur et la carte de l'âme.
Les enfants naissent tous reliés à leurs cœurs et à leurs âmes, ils n'ont pas besoin de les chercher.
Les adultes thermophages étaient jaloux des enfants, mais ils ne savaient plus pourquoi.
Ils détestaient les entendre rire et chanter, danser et attirer l'attention, dire des mots juste pour le plaisir de les dire, faire ce qui est interdit, crier, pleurer, aimer, souffrir.
Tout cela les adultes en avaient horreur.
Alors pour cacher la joie de vivre, pour cacher les émotions, ils décidèrent de les cacher.
De les cacher, et de les confier à des personnes qui, sans le savoir, jour après jour, tisseraient des prisons autour de leurs cœurs et recouvreraient d'une épaisse couche de sable leurs âmes.
Ils créèrent les institutions, c'est un mot un peu compliqué.
Cela veut dire que dans un monde qui bouge, et les enfants le savent qu'il bouge, c'est un endroit qui lui ne bougera pas.
Un endroit qui restera toujours pareil alors que tout dans la nature se transforme.
Les êtres humains avaient peur de mourir.
Ils pensaient qu'en gelant le cours des vies dans de la glace, ils gagneraient un peu de temps, ils seraient un peu plus à l'abri.
C'est vrai qu'ils étaient en sécurité dans leurs villes et leurs écoles, leurs églises et leurs usines ; mais ils avaient froids et faim, incroyablement froid, incroyablement faim, tout le temps froid, tout le temps faim.
Alors ils passaient leurs temps à avaler, avaler sans jamais être rassasiés.
Ils se blottissaient contre d'autres thermophages mais comme leurs cœurs étaient froids également jamais ils n'étaient réchauffés.
La vie était comme un intestin.
Les thermophages descendaient dans ce toboggan en spirale, recommençaient les mêmes erreurs, un peu plus bas chaque année, jusqu'à mourir épuisés.
Leur tort était de penser qu'un autre aliment ou une autre personne pouvait les remplir afin qu'ils retrouvent leurs sourires d'enfants alors qu'ils suffisaient juste d'ouvrir la cage et de creuser un peu le sable.
Ces êtres étaient vraiment très malheureux.
Les Étoiles pleuraient sur le destin des ces petits humains.
A leurs naissances, elles leurs avaient à tous confiés une partie d'elles même.
La Terre faisait tout pour qu'ils se sentent bien sur elle.
Il y avait encore des fleurs, des oiseaux et des abeilles.
Le Vent avait beau souffler sur les nuages pour laisser entrevoir le soleil, il faisait toujours gris dans ce paradis.
La Nature et l'Univers, qui sont une seule et même vibration, envoyaient des signes à ces petits dieux et ces petites déesses, des clins d’œils, des surprises, des coïncidences ou hasards ;
mais les thermophages étaient aveugles et sourds, n'entendant que leurs faims, ne voyant que des aliments.
Alors les étoiles firent que tous les enfants auraient une destinée particulière.
Ces enfants auraient à traverser des épreuves difficiles, douloureuses, différentes pour chacun d'eux, afin de leurs apprendre des langages différents pour enseigner aux thermophages la clé du cœur et la carte de l'âme.
Ces enfants seraient comme des bombes à retardements mais plutôt que de détruire, ils apporteraient la vie.
Des bombes d'amour qui exploseraient toutes à peu près en même temps, les unes après les autres.
Mais ces enfant avaient le choix, ils pouvaient devenir thermophage ou bouffadou (le bouffadou est un soufflet qui après une inspiration attise le feu qui s'éteint vers un endroit précis).
Ils n'avaient rien de vraiment différents de leurs parents, ils étaient juste plus sensibles que les autres enfants nés dans les siècles précédents.
Eux aussi allaient devoir chercher leurs propres clés, découvrir leurs propres cartes mais la Nature avait disposé un jeu de piste tout au long de leurs vies.
Ces enfants devraient, une fois adulte, apprendre à renoncer à ce qu'on leurs avait appris, renoncer à posséder, .
C'est ce qu'on appelait à l'époque la générosité.
Cela voulait dire donner aux autres plus qu'à soi même.
Mais pour arriver à cela, ce que ces enfants ne savaient pas, c'est qu'ils devaient d'abord s'aimer eux même.
Je vais vous raconter l'histoire de certains de ces enfants et de comment ils réussirent à changer le monde."
N'hésitez pas à me dire si je dois continuer ou abandonner totalement l'idée d'écrire ^^