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par Tétard déjanté (22 points) dans Démocratie
La colère et la frustration qui dominent l’état d’esprit du monde du travail peuvent-elles être réduites par une participation réelle des gens à un syndicalisme réellement représentatif ? La solution de cette question ne se trouve-t-elle pas dans l’instauration d’un syndicalisme obligatoire associé à la liberté de création d’un syndicat, et à l’introduction d’un mode de scrutin scrupuleusement secret tant pour l’évolution de chaque syndicat que pour l’adoption de toutes ses décisions ?

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par Batracien fou (349 points)
Le probleme du syndicalsme actuel c'est qu'il est devenu un organe d'enjeu de pouvoir comme toute autre organisation centralisée. On y retrouve au final des mecaniques toxiques de je de coudes en interne, d'ambitions personnelles et de batons dans les roues. Ca explique, je pense, l'echec en vitalité de ces organisation de nos jours.
par Tétard déjanté (22 points)
Je ne vois pas de proposition pour chercher une solutions aux maux  du syndicalisme. Un diagnostic ne suffit pas pour faire un pas en avant Il faut oser un peu d’imagination. En attendant, je m’en tiens à ma proposition.
par Batracien fou (260 points)
Que faire contre la colère et la frustration ? Fuir ! Et quand tu ne peux pas ? S’informer, le plus possible sur des sujets qui t’intéressent et ceux de tes contemporains. S’informer de manière globale à travers des synthèses, et non de façon analytique par des dissections. Henri Laborit parle en ces termes à la page 106 de son livre « l’éloge de la fuite » : « À s’informer de façon non dirigée, mais contradictoire. Il faudrait pouvoir faire participer chaque individu à l’évolution générale du monde, au lieu manipuler pour lui les mass média en le sécurisant, en lui faisant croire que l’on s’occupe de lui, qu’il n’a pas à s’inquiéter, que ceux qui savent veillent. ». C’était en 1976 et Internet n’existait pas encore dans les foyers.

Mon expérience personnelle, dans 2 syndicats, m’ont fait constaté que des personnes étaient enclines à mentir pour légitimer leur position, quand même il n’y avait pas lieu d’être sur la défensive . Je pense que ces personnes avaient des convictions, mais que le temps passant, ils ne parvenaient plus à nuancer leurs idées et à agir de manière efficace. Je garde cependant un bon souvenir, celle du syndicat CGT, qui avait filmé Pierre Joxe (https://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre_Joxe) pour donner son point de vue sur le « code du travail », à l’heure où le droit du travail était réformé en France. Pierre était venu faire une synthèse de ses connaissances, à manifester son engagement contre la réforme, mais également sur d’autres canaux d’information comme Médiapart (tu trouveras une synthèse de cette émission sur ce blog: https://www.crashdebug.fr/pierre-joxe-contre-la-deconstruction-du-code-du-travail)

J’espère de tout coeur que tu trouveras ce que tu recherches et puis, ne l’oublions pas, le droit d’affiliation à des syndicats figure tout de même dans l’article 24 de la « Déclaration universelle des droits humains » !  (https://www.un.org/fr/universal-declaration-human-rights/index.html).
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par Batracien fou (260 points)

Je rejoins mose. Dans le livre « Société informationnelle: idées pour l'autogestion », écrit en 1973 par le chirurgien et chercheur Henrit Laborit, le chapitre 5 contient une section intitulée « Syndicat et partis » (page 61). Suivez ce lien pour consulter le livre, dont voici un extrait:

Quand on lit que le rôle des syndicats « doit se limiter à la
défense des intérêts des travailleurs », on constate que la croyance est encore
solidement ancrée dans les esprits, tant elle est automatisée dans les
comportements, que le bien-être matériel peut être distinct de la dominance et que l'on peut être parfaitement heureux sans pouvoir politique. On devine
immédiatement d'ailleurs la motivation paléocéphalique qui guide une telle
opinion : conserver aux partis, c'est-à-dire à leurs dirigeants politiques, leur
dominance.

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par Tétard fou (4 points)
Bonjour,

Avez-vous testé votre proposition ? Car finalement la loi permet à deux personnes qui seraient motivées d'en créer un "facilement". Il faut rédiger les statuts et ensuite les déposer auprès de la mairie.
Sur le scrutin scrupuleusement secret : j'ai des doutes. En effet, je ne suis pas convaincue que le bulletin secret fasse disparaitre le problème de la domination ; la volonté de domination est dans la nature humaine avec des nuances selon qui on est. Bref, je suis davantage convaincue par un travail de chacun sur ce point pour apprendre à ne pas y laisser libre court. Enfin, un vote à main levée et une écoute (ça demande souvent une formation) de la parole de chacun me parait être aussi le moyen de se sentir responsable de ce que l'on décide.
Le syndicalisme, s'est reprendre en main sa situation et arrêter de subir.
par Tétard déjanté (22 points)
1) L’obligation syndicale pour tous les salariés avec cotisation minime précomptée sur les salaires.
2) La liberté de créer un syndicat quelconque sans privilège (pas de « plus représentatif ») et égal aux autres (pas de faveur financière !)
3) Le vote secret pour toutes les decisions …
Ce tryptique est un tout indissociable, pratique et simple ; il me semble résoudre les questions que vous vous posez, les objections que vous exprimez et les nuances que vous souhaitez.

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