Yes, j'ai accompagné un peu plus de 300 personnes, en mode bénévole (j'avais un autre boulot), pour engorger de l'expérience. Faire ce boulot en dehors d'un rapport financier, ça permet aussi de sortir du paradigme de la thérapie... et de rencontrer des personnes qui ne sont pas prêtes. Expérience intéressante. Pour compléter, j'ai monté un collectif avec des amis qui ont la même pratique que moi, mais professionnellement, pour partager les expériences et nous enrichir.
Te former, why not. C'est de l'observation du fonctionnement de cette capacité de cicatrisation qui forge l'expérience, plutôt que de la formation.
Tu peux voir par exemple des personnes qui changent de voix, se raidissent, parlent plus vite, se mettent à rigoler, s'agitent, vont manger un truc, se grattent, s'étirent, respirent (!). Mon expérience me dit que ces stratégies ressemblent à ça.
Et pour les identifier, c'est assez simple en fait. La personne se connecte ou se reconnecte à sa blessure, soit parce qu'on l'a provoqué, dans le cadre d'un accompagnement par exemple, soit parce qu'elle y est confrontée là maintenant (oh une araignée !), et j'observe son comportement dans les 2 minutes qui suivent. Si la personne a retrouvé du confort et que la blessure a disparu, tout va bien, sinon, je décortique avec elle, ce qu'elle fait, ce qu'elle a pensé, ce que j'ai observé. A chaque stratégie identifiée, je lui dis de l'arrêter et de se reconnecter à la blessure. Quand elle a stoppé toutes ses stratégies, là c'est fulgurant. Elle repart avec la liste sous le bras et la tâche de s'observer pour éviter que les stratégies se réinstallent.
Mais j'en reste toujours sur ma question de base qui me taraude ... Comment faire passer cette idée de simplicité. J'ai envie de dire à l'humanité, comme le fait Serge Marquis, ne me croyez pas, faites-le.